La ‘rhétorique du petit’ est très importante dans l’épigramme satirique : à ce regard, il y a toutefois des remarquables différences entre l’histoire de l’épigramme grecque et latine. Cic. De or. 2, 245,1 montre que dans l’éducation rhétorique latine les facetiae sur le ridicule de ce qui est trop petit avaient une notable importance : ceci est confirmé par la tradition rhétorique grecque, qui nous a transmis beaucoup de jeux de mots sur ‘l’homme trop petit’, ‘la ferme trop petite’ etc., empruntés à la poésie comique ancienne. Cette tradition rhétorique, les florilegia de blagues (cf. par ex. le P.Heid. 190 et, plus tard, le Philogelos) et la tradition des Fescennini et des versus populares ont déterminé la floraison de l’épigramme satirique latine dans le Ier siècle, et en particulier la diffusion du thème de l’ ‘excessive petitesse’ : cf. Papin. p. 120 Bläns. ; Catull. 26, 37, et 54, 1 ; Cic. fr. 4 Bläns. ; Incert. vers. 41 Bläns. ; Bibac. 1 Bläns. Seulement beaucoup plus tard l’épigramme littéraire grecque a traité ce thème, mais elle a suivi une évolution largement parallèle et indépendante : cf. par ex. Lucill. AP 11, 88-95. Dans la deuxième partie de l’article, on va analyser la ‘poétique du petit’ dans l’épigramme gréco-latine et, notamment, la ‘sexualisation’ du thème méta-poétique de la petitesse dans l’épigramme latine (Catulle 53, 54, et 16 ; Mart. 1,35, 2,77 et 3,83 ; Priap. 80-81).

Entre le petit et le ridicule. Pour une histoire comparée de l’épigramme satirique grecque et latine

Alfredo Mario Morelli
2017-01-01

Abstract

La ‘rhétorique du petit’ est très importante dans l’épigramme satirique : à ce regard, il y a toutefois des remarquables différences entre l’histoire de l’épigramme grecque et latine. Cic. De or. 2, 245,1 montre que dans l’éducation rhétorique latine les facetiae sur le ridicule de ce qui est trop petit avaient une notable importance : ceci est confirmé par la tradition rhétorique grecque, qui nous a transmis beaucoup de jeux de mots sur ‘l’homme trop petit’, ‘la ferme trop petite’ etc., empruntés à la poésie comique ancienne. Cette tradition rhétorique, les florilegia de blagues (cf. par ex. le P.Heid. 190 et, plus tard, le Philogelos) et la tradition des Fescennini et des versus populares ont déterminé la floraison de l’épigramme satirique latine dans le Ier siècle, et en particulier la diffusion du thème de l’ ‘excessive petitesse’ : cf. Papin. p. 120 Bläns. ; Catull. 26, 37, et 54, 1 ; Cic. fr. 4 Bläns. ; Incert. vers. 41 Bläns. ; Bibac. 1 Bläns. Seulement beaucoup plus tard l’épigramme littéraire grecque a traité ce thème, mais elle a suivi une évolution largement parallèle et indépendante : cf. par ex. Lucill. AP 11, 88-95. Dans la deuxième partie de l’article, on va analyser la ‘poétique du petit’ dans l’épigramme gréco-latine et, notamment, la ‘sexualisation’ du thème méta-poétique de la petitesse dans l’épigramme latine (Catulle 53, 54, et 16 ; Mart. 1,35, 2,77 et 3,83 ; Priap. 80-81).
2017
978-2-7018-0523-8
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