Mantelli, penne e astuti piumati. Coprire le protuberanze ed esibirle nella storia del potere

Dans le domaine de la symbolique du pouvoir, la plume par rapport au manteau constitue une excédence vestimentaire dont la valeur ne peut être sous estimée. Si le manteau est un symbole essentiel du pouvoir dès le XIIe siècle, pour des auteurs de cette époque (Falco de Bénévent, Alexandre Thélèse), le manteau est alternatif au corps hirsute, marqué par des protubérances. Dans un tel contexte la plume aussi a une histoire propre. Elle devient en effet le manteau de celui qui se tourne vers un pouvoir neuf, marqué par la technologie et la science de la nature. Cette nouvelle représentation du pouvoir, présente au Moyen Âge, par exemple, dans des textes poétiques qui ont leur figure originale dans Merlin, se manifeste pleinement au début du XVIe siècle, époque à la quelle Rabelais recourt au corps grotesque pour mettre en scène le pouvoir et ses transformations. L'A. se fonde, entre autres, sur les auteurs et les textes suivants: Alexander de Télèse (Historia Rogerii regis Siciliae, Calabriae atque Apuliae), Falco (Chronicon Beneventanum), Felip Ribot (De peculiaribus gestis religiosorum Carmelitarum) et Uguccio Pisanus (Derivationes).